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1.
Il y aurait comme le souffle Du vent venu de l’océan Il y aurait comme la parole Devenue absente Ce lieu et nous Hésitant entre les saisons Ce pouvoir de connaître l’autre Et le même sens Bien avant la bouche Tout ce qui me ramène à toi La forme et le monde D’où le jaillissement Si l’écoute Et la main posée sur le regard Pour ne pas lire la peur Sur le visage Et pourtant ce calme Sur la plage À quelques pas de nous Et la lumière du phare Pour guider les bateaux Vers l’entrée du port Et signaler la côte Il y a des jours transparents Comme des silences Échoués dans nos mémoires Et de situer encore l’enfance. Le jardin de la Noëveillard, la plage aussi où Auguste Renoir peignit une ou deux toiles. Je ne les ai jamais vues, mais je sais qu’elles existent. Retrouver l’égarement. Juste une série de photographies, d’elle et moi, d’elle avec mes parents, avec le phare à l’arrière-plan.
2.
À l'amorce de nos gestes dispersés Telle un phare à loisir qui Patiemment Recomposerait les échanges La bouteille s'est vidée Sans nous mentir et posée là Livrant les paumes orphelines à des lisières En saccade Des paroles brillantes Raccommodant les plis de la distance Au chevet d'une fièvre Nourrissant le sort des grands dénis Ces minutes amènes où l'on flatte si fort Nos songes désarmés, la tension des regards Et sur la chaise en coin, les bienfaits de l'oubli.
3.
Manifeste 03:08
Un pansement de fortune (sur la peinture écaillée des volets clos) Une brise affranchie que l'on sent dévaler au flanc de la montagne Une marque inédite en bordure de l'usage Un jour, ta langue a été moderne Devant les seuils ébahis, nés de la glaise et du charbon, sans que tes frères ne s'empoignent sur des serments effilochés ou que leurs chants ne se délitent près d'âpres bandes magnétiques : un jour, ta langue a été moderne Un météore dans la saison (échancrée par la rengaine du métier) Un théorème pistant sa loi pour dire l'étreinte sans la réclame Une voile anonyme à l'ancrure des courants Un jour, ta langue a été moderne.
4.
Longtemps, j’ai voulu retenir L’instant où j’aurai à retranscrire Sa vie comme ce clapotement De l’eau sur la vitre comme Si la pluie voulait entrer Dans l’appartement et discuter Du sens de l’existence C’est la même impression d’automne Qui revient à travers moi L’étendue de gris derrière Le carreau recouvert de buée C’est elle ou plutôt une image Visible d’elle avant que la vapeur Ait envahi la salle de bain Il y a le plaisir de retrouver Le profil de l’eau en gouttelettes Figées devant ses seins Comme l’arrêt du mouvement En une succession de poses Que l’appareil a retenu comme Un défi au temps qui passe Le témoignage de la jeunesse d’un corps Il y a cette tentative de description À la fois inutile et impossible Il n’y a pas assez de mots Pour dire le chuchotement de nos vies Je ne cherche pas à reconnaître. Déjà, l’espace temporel m’indique l’erreur de ne plus savoir entre le matin, l’après-midi ou le soir. Un autre lieu d’Europe pour tromper les apparences. C’est aussi à ce moment-là que revient la pluie, comme pour me dire l’impression de ne posséder le corps, vide comme une poignée de vent.

about

Nostalgie des vacances en bord de mer, exaltation d'un discours imaginaire, sensualité méconnue du quotidien...

Autant d'échos insaisissables qui s'égrènent sur ce second EP proposé par Stéphane Branger et Marc-Albéric Lestage.

Associant une certaine sophistication instrumentale à diverses sonorités atemporelles, leur démarche créative réaccorde l'écriture avec sa musicalité immanente.

credits

released May 11, 2018

Stéphane Branger : univers sonores, voix

Marc-Albéric Lestage : basse, boîte à rythmes, glockenspiel, kaval, percussions, piano jouet, synthétiseur, voix, réalisation

Enregistré à Bourges, Marçais, Plou, Pornic et Vierzon puis mixé au Studio Not'Île avec Christophe Soulat

Graphisme : Jean-Philippe Zendagui

Portrait : Julien Guezennec

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Monodies France

Monodies, c'est la rencontre de deux voix qui déambulent librement dans les parages d'une orchestration quelque peu anachronique : une performance tangible mêlant musique et poésie au gré de la temporalité.

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